Nicolas Garait-Leavenworth - I See A Stream Of Cars Where No Man Has Dared To Drive Before

Nicolas Garait-Leavenworth
I See A Stream Of Cars That No Man Has Dared To Drive Before


Invités Guillaume Landron et David Malek.

Performance It Was Very Saint Laurent As Seen Through A Laurel Canyon Haze avec Lucy Lovelace le 11/04/2013 à 20h.

 

Troisième et dernière partie d'un cycle de recherches consacrées à l’Histoire, à la fiction et à l’espace, l’exposition I See A Stream Of Cars Where No Man Has Dared To Drive Before* est aussi le titre de l’œuvre éponyme dont la rivière de Los Angeles et les images qu’elle charrie avec elles sont à la fois point de départ et prétexte. La rivière sert ici de flux de conscience, comme lorsque l’on conduit a travers la ville en n’apercevant l’eau qu’au gré des échangeurs d’autoroute. Ainsi, l’œuvre est une exploration des différentes écologies de Los Angeles et des couches de narration qu'elles créent au sein de nos vies et des industries culturelles qui nous façonnent. Du lac d’Owen aujourd’hui desséché jusqu’a West Ocean Boulevard, du concept de genre a la criminalité, du jeu vidéo au mid-century design, l'oeuvre traverse le laboratoire du futur que Los Angeles est devenu : les réalités d’une architecture essentiellement transactionnelle, le bien-être, les sans-abris, les médicaments, le sport, la violence, la plage et les autoroutes, la lumière et la fiction, le désert et l’attention, l’huile sur le gravier, les routes et les perspectives étourdissantes, la gloire et la roche tarpéienne — et par extension, la construction mentale d’un labyrinthe ou tout semble écrit a l’avance.

D’autres œuvres entourent ce portrait en creux d’une ville impossible et incluent Home, montré pour la première fois dans sa totalité et consacré à Londres un an après les attentats de 2005. Un trop plein d'images que Nicolas Garait-Leavenworth a souhaité contrebalancer en invitant deux artistes à exposer avec lui : David Malek, artiste américain jouant sur une abstraction à la fois totale et fragile, et Guillaume Landron, dont les sculptures architecturées sont aussi mystérieuses qu’expressionnistes.

* Tiré d’un article du Los Angeles Times, le titre de l’exposition signifie : « j’imagine un flot de voiture à l’endroit même où personne n’a jamais osé conduire ».


Performance jeudi 11 avril à 20h, avec Lucy Lovelace
It Was Very Saint Laurent As Seen Through a Laurel Canyon Haze

 

Cette lecture-performance est accompagnée de la projection simultanée d’images-fantôme de la rivière et de vues aériennes de la ville ; d’extraits de 24h Chrono, Earthquake, Flashforward, Mad Men, The Living End, Crash, Heat, Them!, A Bigger Splash, Mulholland Drive, Inland Empire, Terminator 2, Chinatown, To Live and Die in L.A., Desperate Housewives, L.A. Zombie, Zabriskie Point, Grease, Somewhere, de vidéos de hip-hop et de skateboard et de films de famille ; ainsi que la lecture d’extraits de Joan Didion (Maria avec et sans rien), Michael Connelly (The L.A. River), Reyner Banham (Scenes in America Deserta), Romain Gary (Chien Blanc), Christopher Isherwood (A Single Man) ou James Frey (Bright Shiny Morning).