Pierre Clerk, Andreas Fogarasi, Rolf Julius, Vincent Lamouroux, Benoît Maire, Charles Mason - « Il est si doux, parmi les désenchantements de la vie, de pouvoir se reporter en idée sur de nobles caractères, des affections pures et des tableaux de bonheur »

Il est si doux, parmi les désenchantements de la vie, de pouvoir se reporter en idée sur de nobles caractères, des affections pures et des tableaux de bonheur.

[ G. Flaubert / Madame Bovary ]


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En 1987, dans le cadre d'une exposition « Des Goûts et des Couleurs » , le Château Giscours avait invité l?artiste anglais Richard Deacon à présenter son travail.

Aujourd'hui, le château Giscours invite la galerie Cortex Athletico autour d'un projet présentant les oeuvres de Vincent Lamouroux (une oeuvre produite pour l'occasion reprenant l'image d'un nuage), un ensemble de Charles Mason, artiste anglais prolongeant le travail de Deacon, Benoît Maire artiste français, Pierre Clerk, américain, Andreas Fogarasi, autrichien, et Rolf Julius dans le parc, artiste allemand.

Le château Giscours, bâtiment fermé depuis quelques temps, abrite un bas-relief de Jean Dunand (1877-1942), allégorie de la vigne et de son travail, décor du paquebot « Le Normandie ». C'est ce bateau qu'emprunte l'artiste le 29 mai 1935 pour se rendre à New-York, et de là son oeuvre prendra un essor considérable, le propulsant hors de sa province.

La patine des dorures de ce panneau et son histoire, l'image de ce château rouvert et d'un parc romantique, appellent certaines images du roman de Flaubert : Madame Bovary, Moeurs de province. Dans cet ouvrage, Emma Rouault, dont la vision de l'existence est passionnément lyrique, décrit son bien-être ainsi : « Il est si doux, parmi les désenchantements de la vie, de pouvoir se reporter en idée sur de nobles caractères, des affections pures et des tableaux de bonheur »

C'est autour de cette description que l'exposition s'articule, proposant une rencontre entre quelques oeuvres, qui ont en commun de jouer du lieu, de sa transparence et de son calme.